Les riches parfums des roses embaumaient les couloirs du château, et quand une légère brise d’été remuait les arbres du jardin, il venait, par les vastes fenêtres, une subtile odeur de lilas ou l’arome plus délicat des aubépines rougissantes. Les pas assurés du jeune Leopold claquaient sur les carreaux, alourdissant encore une accablante paix. Les clameurs confuses du château se dissipaient, pareil aux notes bourdonnantes d’un orgue éloigné, puis le silence fut brisé par le bruit d’une chaîne qu’on décrochait. La porte s’ouvrit doucement, et il entra, sans dire une parole. Le vestibule était richement décoré. Sachant dans quel paradis il pénétrait, il salua son hôte en le remerciant des voluptés nouvelles dont il allait partager un peu le secret.
Après s'être légèrement incliné, il parla en ces mots :
- « Salutations ! Je me prénomme Léopold. Votre réputation a atteint les oreilles de mon maître, un lointain seigneur, qui souhaite vous commander une série de blason familiaux. »